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Voué à disparaître en raison d'un projet immobilier, un platane de 150 ans a été sauvé par les promoteurs

Voué à disparaître en raison d'un projet immobilier, le majestueux platane de l'ancienne Auberge de la Poste, vieux de 150 ans, a été sauvé par les promoteurs. Retour sur une issue heureuse trois ans après un déménagement hors du commun.

22 mai 2018, 17:30
Il y a trois ans, les grands moyens avaient été utilisés pour déplacer le platane de l'ancienne Auberge de la Poste jusqu'à son nouvel emplacement, à la rue de la Fusion.

Voué à disparaître en raison d’un projet immobilier, le majestueux platane qui trônait devant l’ancienne Auberge de la Poste, à Martigny-Bourg, a été sauvé par les promoteurs. L’histoire s’est passée il y a trois ans, mais ces derniers n’en parlent qu’aujourd’hui car ils voulaient s’assurer que ce sauvetage réussisse.

«Nous voulions montrer que même si certains nous reprochent de ne faire que démolir, nous respectons aussi la nature. Aujourd’hui, trois ans après cette aventure, le platane se porte très bien, ce qui nous réjouit», précise la société Bestazzoni-Cretela-Debons Immobilier SA, qui a pris en charge les frais de l’opération, à hauteur de plusieurs dizaines de milliers de francs.

Le platane ayant une envergure d’une dizaine de mètres et une hauteur de cinq mètres, les grands moyens ont été employés pour le sauvegarder: «Il a fallu creuser un trou de 3 mètres de profondeur autour de l’arbre avant de pouvoir le soulever avec un camion-grue et le transporter sur un semi-remorque jusqu’à son nouvel emplacement, à la rue de la Fusion.»

Plus de 150 ans

Responsable des parcs et jardins de la commune de Martigny, Michaël Schlich confirme que le platane se porte bien: «Son déplacement s’est déroulé dans de bonnes conditions et, pour l’instant, il a très bien supporté cette aventure.»

Concernant son âge, le responsable ne peut rien affirmer de manière péremptoire, mais ce platane faisait certainement partie de la commande faite par la ville de Martigny en 1861 pour embellir la ville. «Les archives de la ville mentionnent l’achat de différentes essences, dont 154 platanes, 32 marronniers d’Inde, des tilleuls et des acacias.»

Parti de France en novembre, le convoi ferroviaire resta bloqué durant deux semaines et plusieurs arbres furent perdus en raison du gel. Mais en décembre 1861, les platanes purent enfin être plantés.

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