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Un accord entre le Valais et le Val d'Aoste fixe la date d'ouverture du col du Grand-Saint-Bernard

Contrairement à certaines rumeurs, il n’y a aucun lien entre le choix de la date d’ouverture du col et la gestion ordinaire du tunnel du Grand-Saint-Bernard.

30 mai 2017, 17:06
La date d'ouverture de la route du col du Grand-Saint-Bernard au trafic, fixée vers le 1er juin, résulte d'un accord entre le Valais et le Val d'Aoste.

Ce dernier week-end, qui coïncidait avec l’Ascension, des automobilistes ont dû attendre plusieurs heures avant de pouvoir franchir le tunnel du Grand-Saint-Bernard. Une attente qui en fâché plus d’un, certains se demandant pourquoi le col n’a pas été ouvert avant et pourquoi ils ont été bloqués une seconde fois par un chantier dans la galerie côté suisse. Et d’autres n’ont pas hésité à évoquer des raisons économiques en faveur du tunnel du Grand-Saint-Bernard.

Ouverture transfrontalière

Pas de quoi toutefois troubler la sérénité des responsables valaisans qui se sont retrouvés ce mardi 30 mai à 11 heures sur la frontière italo-suisse pour célébrer l’ouverture officielle du col du Grand-Saint-Bernard au trafic. La délégation valaisanne était emmenée par le conseiller d’Etat Jacques Melly, chef du Département de la mobilité, du territoire et du développement: "C’est un accord transfrontalier passé entre le Valais, par son service des routes, dénommé aujourd’hui service de la mobilité, et la région autonome du Val d’Aoste, par l’ANAS, le service d’entretien des routes côté italien, qui fixe l’ouverture du col au 1er juin".

Les autorités suisses et italiennes tout sourire pour cette ouverture officielle qui a fait grincer quelques dents.

Une date fixe

Cette date peut varier de un à deux jours, mais elle ne dépend ni de la date des fêtes qui, à l’exemple de l’Ascension, change d’une année à l’autre, ni des conditions d’enneigement. "Cette année, il y a eu moins de neige, mais il est arrivé à plusieurs reprises de devoir retarder de une ou deux semaines l’ouverture du col." M. Melly ajoute que l’avantage d’avoir une date d’ouverture fixe permet à tous les services concernés – routes, police, douane, garde-frontière, commerçants du col… - de planifier à l’avance leurs activités.
Quant aux rumeurs relatives à un lien économique entre le canton et le tunnel, elles sont fermement démenties par Jacques Melly.

Moins de 1% des passages annuels

Du côté de la Société du Tunnel du Grand-Saint-Bernard SA (TGSB), le directeur général Fabrice Vouilloz balaie aussi l’argument économique: "D’une part, nous n’avons aucune influence sur la gestion de la route du col, et d’autre part, le trafic enregistré dimanche dernier, même s’il s’agissait d’un record, représente moins de 1% des passages enregistrés par année." Au niveau des chiffres, 25'744 passages ont été décomptés sur l’ensemble du week-end, de mercredi à dimanche, dont 7'567 le dernier jour.

C'est une maserati qui a franchi le col en premier ce mardi.

La sécurité avant tout

Fabrice Vouilloz a aussi reçu des doléances d’automobilistes qui estiment que le tunnel aurait pu ouvrir plus de guichets pour le retour: "Cela n’aurait en rien changé l’attente. Suite à l’accident du tunnel du Mont-Blanc, nous appliquons, comme tous les tunnels alpins internationaux monotubes, les directives européennes de sécurité édictées en 2004. En raison de ces normes sécuritaires, le tunnel ne peut pas laisser plus de 60 véhicules pas piste. Dès que ce chiffre est atteint, il se ferme automatiquement (feux rouges et barrières baissées). La sécurité primant sur tout, il n’y a pas d’autre moyen que de prendre son mal en patience." Le directeur ajoute que des actions d’information poussées ont été entreprises sur le site internet. La société a aussi distribué aux automobilistes bloqués de l’eau et des snacks.

Un chantier obligatoire

Quant au chantier qui a bloqué une seconde fois les automobilistes dans la galerie du tunnel, côté suisse, il est incontournable. "Il s’agit de travaux urgents et indispensables de renforcement de la galerie qui vont durer deux ans et qui ne peuvent être réalisés que pendant la bonne saison. Il n’est donc pas possible de les stopper", précise Gilles Genoud, chef de l’arrondissement du Bas-Valais du service de la mobilité.

Trafic régulé

Il ajoute cependant qu’un service de sécurité était présent pour réguler le trafic: "Ce service a été mandaté en continu, du jeudi au dimanche soir, à 22 h. Malheureusement, il y a eu plus de trafic que prévu en fin de soirée, dimanche, avec des bouchons à la clef. Le même dispositif sera reconduit pour la Pentecôte, mais cette fois-ci jusqu’à la fin du trafic."
 

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