La tension règne toujours à Trient. Après l’éboulement survenu samedi sur le route reliant le village au col de la Forclaz, de nouvelles chutes de pierre se sont produites durant toute la journée de lundi. Vers 7 heures 30 ce matin, un imposant bloc de roche s’est même détaché de la falaise accidentée. Il a dévalé la pente, avant de terminer sa course à quelques mètres à peine des premières habitations de Trient.
«Près de 2000 mètres cubes de roche sont tombés aujourd’hui. Le terrain est particulièrement instable, à tel point que nous avons dû interrompre les travaux de remise en état», confie le géologue cantonal Raphaël Mayoraz. «Une pareille situation, c'est très rare.»
Ce dernier explique que des pans de la falaise vont encore s’écrouler, de part et d’autre de la niche d’arrachement. Pour l’heure, plus rien ne peut donc être entrepris sur le site. «Nous sommes contraints d’attendre que le terrain se stabilise. Les personnes évacuées n’ont évidemment pas encore pu regagner leur domicile.»
Un train en service 24 heures sur 24
La route restera fermée pour une durée indéterminée. En attendant, les personnes souhaitant quitter ou rejoindre Trient n’ont d’autre choix que d’utiliser la ligne de train Martigny-Châtelard, ou d’effectuer un détour en voiture par le tunnel du Mont-Blanc et le Grand-Saint-Bernard.
«En fonction des chutes de neige, nous pourrions bien être contraints de fermer le col des Montets. Il ne sera donc plus possible de se rendre en France, explique Bertrand Savioz, le président de la commune de Trient. En cas d’urgences, un train assurant la liaison avec Martigny sera opérationnel 24 heures sur 24.»