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Rougeole: à l'exemple de Fully, les écoles conservent un lien avec les élèves malades

Les cas déclarés de rougeole obligent les écoles à effectuer des contrôles sérieux, tout en maintenant un lien avec les élèves exclus. Le point à Fully.

08 sept. 2017, 16:46
/ Màj. le 08 sept. 2017 à 17:30
Quatre cas de rougeole ont été répertoriés au centre scolaire de Charnot à Fully. La direction a vérifié plus de 250 carnets de vaccination pour éviter la propagation de la maladie.

«Sur les 800 élèves enfantines et primaires de Fully, seuls quatre sont malades et quelques-uns de plus ont été invités à rester temporairement à la maison. Mais pour en arriver là, un immense travail administratif a été accompli». Comme le précise Louis Carron, directeur des écoles primaires de Fully, la flambée de rougeole qui a notamment touché son établissement, a quelque peu perturbé l’organisation scolaire.

Consignes cantonales

Lors de cas déclarés de rougeole, c’est la santé publique, par l’entremise du médecin cantonal et de son remplaçant pour les maladies transmissibles, en l’occurrence le Dr. Frank Bally, qui dicte ses consignes: «Nous avons dû mettre en quarantaine les enfants malades, pour une durée de deux à trois semaines, et faire vérifier les carnets de vaccination des enfants qui ont été en contact avec eux dans le cadre de l’école».

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Du côté de l’école, le chef du Service de l’enseignement Jean-Philippe Lonfat enjoint évidemment les établissement concernés à suivre les mesures d’urgence préconisées: «Notre rôle est de faire en sorte qu’elles soient appliquées de manière pragmatique afin que tout se passe au mieux. Il n’y a pas le feu, mais le dossier est suivi avec le sérieux voulu. Nous nous trouvons dans une situation attentive d’observation et de précaution.»

250 carnets contrôlés

A Fully, c’est la première fois que le directeur Louis Carron est confronté à ce genre de problème. «C’est notre infirmière scolaire qui a fait le lien avec le Service cantonal de la santé et je dois dire que la coordination avec l’école a parfaitement fonctionné.»

Une fois les consignes reçues, les enfants malades ont été mis en quarantaine et les carnets de vaccination de tous les élèves qui les ont côtoyé dans le cadre de l’école ont été vérifiés: «Avec l’aide de trois infirmières, il nous a fallu deux jours pour contrôler plus de 250 carnets, ceux des élèves des classes concernées, mais aussi des élèves qui ont fréquenté l’UAPE puisque des enfants malades la fréquentent.  Au final, le taux de vaccination étant très élevé, le nombre d’enfants à exclure demeure très limité.»

Lien maintenu avec l’école

Pour ce qui est du suivi des enfants malades, exclus de l’école, la pratique est la même que lors d’accidents ou autres absences: «Aucun élève n’est livré à lui-même et un lien est toujours maintenu avec l’école. Les écoles font en sorte que les élèves malades reçoivent leurs devoirs, en collaboration avec les parents. Ceux qui choisissent de ne pas vacciner leurs enfants doivent l’assumer, mais cela se passe en général très bien», précise Jean-Philippe Lonfat.

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Louis Carron abonde dans le même sens: «Ce sont en premier lieu les titulaires de classe qui s’assurent que les élèves absents reçoivent leurs devoirs et leçons. Lorsqu’ils pourront revenir en classe, la situation des élèves sera évaluée et des mesures supplémentaires pourront être prises en cas de besoin.» Si des mesures de soutien scolaire s’avèrent nécessaires, le directeur de l’école peut en effet en faire la demande auprès du Service de l’enseignement.

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