Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Saxon: le policier accusé d’avoir blessé un homme a été acquitté par la justice

L’ancien agent de la Police Intercommunale des Deux Rives qui avait frappé un homme qui faisait de la résistance lors d’une arrestation difficile en 2016 à Saxon est acquitté par le Tribunal de Martigny. Mais l’affaire n’est pas terminée.

18 août 2020, 09:33
/ Màj. le 18 août 2020 à 15:21
La victime avait opposé une forte résistance lorsque le policier avait voulu la menotter.

Accusé d’avoir fracturé plusieurs côtes au client d’un établissement public de Saxon lors d’une interpellation mouvementée il y a quatre ans, un ancien agent de la Police Intercommunale des Deux Rives a été acquitté de toutes les charges qui pesaient contre lui par le Tribunal de Martigny.

Il était accusé de lésions corporelles simples et d’abus d’autorité et risquait une peine pécuniaire de 90 jours-amendes avec sursis et une amende de 500 francs.

«Je suis soulagé et reconnaissant à la justice de m’avoir écouté», a commenté le policier blanchi. Il ajoute encore: «Mes pensées vont vers le blessé lors de cette intervention, car nous sommes tous deux des victimes dans cette histoire.»

Pourquoi cet acquittement?

En l’absence des considérants du Tribunal de Martigny, on peut tout de même imaginer les raisons de cet acquittement. La cour a probablement tenu compte du fait que l’expertise médicale n’est pas claire sur le lien de causalité entre les coups de genou et les côtes cassées, évoquant aussi bien une chute. Ce qui expliquerait que les lésions corporelles n’aient pas été retenues.

Me Frédéric Delessert, qui défend la victime, annonce qu’il déposera un appel. Le Tribunal cantonal devra donc rejuger ce dossier. Pour l’avocat, «de toute façon, demeure l’abus d’autorité, qui lui non plus, à mon grand étonnement, n’a pas été retenu. Or, non seulement l’accusé lui-même a avoué qu’il n’était pas en état d’intervenir à cause de son état de fatigue et son état de santé. En prime, son propre collègue, qui dirigeait l’intervention, l’a clairement désavoué.»

En effet, dans son rapport, ce chef d’intervention affirmait avoir demandé à son collègue d’arrêter de frapper la victime, estimant qu’il faisait un usage non proportionné de la force.

Accusé par un collègue

L’affaire remonte à juillet 2016. L’accusé et un collègue étaient intervenus sur la terrasse d’un tea-room, un client y semant le trouble.

Peu auparavant, ce dernier avait exhibé un couteau devant des clients. L’homme, fortement alcoolisé, avait opposé une forte résistance à son interpellation. L’accusé lui avait alors donné trois coups de genou énergiques dans les côtes pour vaincre sa résistance.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias