Quatre prévenus condamnés à la prison ferme, alors que le cinquième obtient un sursis. Présidé par le juge Jean-Marc Wichser, le Tribunal du IIIe arrondissement de Martigny a rendu lundi son verdict dans le procès des cinq jeunes braqueurs, nés entre 1993 et 1997, de kiosques et de stations-services («Le Nouvelliste» du 10 novembre dernier).
Pour les quatre premiers accusés, il a plus ou moins suivi le réquisitoire du Ministère public, représenté par la procureure Angélique Duay. Deux d’entre eux, de nationalité suisse, avaient reconnu les faits et exprimé des regrets. Ils ont été condamnés à 52 mois de prison ferme, sous déduction de la préventive, alors que le Ministère public avait requis six ans.
Un troisième accusé, de nationalité portugaise, qui avait aussi reconnu les faits, a été condamné à 42 mois de prison ferme (quatre ans requis) et à une peine d’expulsion du territoire suisse pendant sept ans.
Quant au quatrième accusé, de nationalité irakienne, il avait toujours nié toute implication dans les faits reprochés. Sans convaincre cependant tant la procureure, qui avait requis cinq ans de prison, que le Tribunal de Martigny, qui l’a finalement condamné à 42 mois de prison ferme, toujours sous déduction de la préventive. En revanche, le tribunal a renoncé à prononcer à son encontre une peine d’expulsion du territoire suisse.
Pour ces quatre accusés, la quotité des peines est incompatible avec l’octroi d’un sursis.
Elle échappe à la prison
Pour le cinquième prévenu, en l’occurrence une jeune femme de nationalité portugaise, le tribunal n’a en revanche pas du tout suivi le Ministère public. Alors que ce dernier avait requis une peine de cinq ans de prison, elle n’a finalement été condamnée qu’à une peine de 4 mois, assortie d’un sursis pendant deux ans. Elle est ainsi sortie libre du tribunal. De plus, elle a également échappé à une peine d’expulsion du territoire suisse.
A l’issue de la séance, Angélique Duay s’est déclarée satisfaite des décisions rendues pour les quatre accusés, mais quelque peu surprise par celle concernant la cinquième prévenue. Elle attendra de pouvoir prendre connaissance des considérants du jugement avant de songer à un éventuel appel.