Le mur (dit) d’Hannibal, découvert à 2650 mètres d’altitude sur les hauts de Liddes, n’a pas encore révélé tous ses secrets. Deux ans et demi après la fin des fouilles dans le terrain, les chercheurs spécialisés ont poursuivi leurs investigations sur les éléments recueillis sur place, histoire d’en savoir plus sur les raisons et l’organisation de l’occupation de ce site, dans les années -57 à -15 av. J.-C.
Jeudi et vendredi, à l’initiative de l’association Ramha (Recherches archéologiques du mur (dit) d’Hannibal), vingt-cinq chercheurs ont participé à une table ronde dirigée par l’archéologue Romain Andenmatten, responsable scientifique de Ramha: «C’est la première fois que tous les spécialistes qui sont intervenus au fil des fouilles étaient réunis pour présenter et confronter leurs résultats.»
Une étude pionnière
L’objectif premier de ce colloque était donc la mise à niveau des connaissances de chacun, les discussions nourries qui en ont découlé leur permettant de sortir de leur zone de confort. «Nous n’attendions pas de révélations extraordinaires, mais les études effectuées et présentées lors de cette table ronde auront sans aucun doute des influences importantes sur notre compréhension du site.» Des chercheurs du val d’Aoste étaient également présents pour la première fois, plusieurs sites aux caractéristiques similaires à celui du mur (dit) d’Hannibal y ayant été découverts.
Les études spécialisées vont se poursuivre, mais l’objectif de l’association Ramha est maintenant de valoriser les résultats obtenus et de publier, d’ici à deux ou trois ans, une monographie sur ce fameux site. «Comme il s’agit d’une étude pionnière dans ce domaine, notre ouvrage servira de référence au niveau de l’ensemble des Alpes», souligne Romain Andenmatten.