Covid-19 oblige, Téléverbier SA, qui fête ses 70 ans en 2020, a tenu son assemblée générale à huis clos ce jeudi matin 30 avril. Une première dans l’histoire de la société, souligne le président du conseil d’administration Jean-Albert Ferrez: «Comme aucune décision d’importance n’était à l’ordre du jour, nous n’avons pas voulu reporter une assemblée qui statue sur l’hiver 2018-2019. Nous avons donc exceptionnellement siégé à huis clos, en présence d’un représentant indépendant qui a recueilli par voie électronique les votes des actionnaires.»
L’hiver 2018-2019 ayant bouclé avec un excellent résultat – chiffre d’affaires en hausse de 6,4% à 57 millions de francs, nombre de journées-skieurs en progression de 3,8% à 1,16 million, résultat net de 3,4 millions – toutes les propositions du conseil d’administration ont été acceptées à une très large majorité, y compris celle de ne pas verser de dividende.
«Ce ne sont pas des questions de trésorerie à court terme qui sont à l’origine de cette proposition des actionnaires principaux, mais bien l’interruption brutale de nos activités le 13 mars dernier», explique Jean-Albert Ferrez.
Téléverbier demeure solide
Concernant l’exercice 2019-2020, qui avait idéalement démarré, le président avait déjà annoncé lors de la fermeture prématurée que le chiffre d’affaires de Téléverbier serait amputé de 8 millions de francs. «La réduction des dépenses et les mesures de chômage partiel ont limité la casse mais l’impact réel sur le résultat ne sera pas connu avant la mi-juin.» Jean-Albert Ferrez ajoute que la situation de Téléverbier demeure financièrement solide et que la société surmontera ce mauvais exercice.
L’exercice 2019-2020 de Téléverbier avait idéalement démarré et s’annonçait encore meilleur que le précédent. Mais cela, c’était avant le Covid-19. © DR
Concernant les perspectives d’avenir, la situation est plus délicate. «Il est crucial pour Téléverbier, ainsi que pour la station, que la crise du Covid-19 ne soit qu’une parenthèse vite refermée, condition sine qua non pour retrouver le volume d’activités des dernières saisons.»
Il est ainsi trop tôt pour se prononcer tant sur la saison d’été 2020 que sur l’hiver 2020-2021. «Nous ne pouvons que travailler sur divers scénarios et suivre l’évolution de la situation. Nous espérons demeurer attractifs mais nous nous attendons à un tassement de la mobilité, et donc de l’activité touristique», conclut Jean-Albert Ferrez.
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