Lundi, 13 h. Une bise glaçante caresse Trient. Les rues sont désertes, certaines maisons ont les volets clos. Le silence règne en maître, comme si le temps s’était arrêté. Tout à coup, un murmure provenant de la montagne vient rompre le mutisme ambiant. Des pierres viennent de se détacher de la paroi qui surplombe le village. Elles dévalent l’abrupte pente, avant que leur course ne s’arrête, sans doute freinée par les sapins et autres résineux de la forêt.
L’épisode s’est déroulé à plusieurs reprises lundi. Car outre le fait d’avoir laissé un trou béant dans la montagne, l’important éboulement survenu deux jours plus tôt sur la route reliant Trient au col de la Forclaz a rendu le terrain particulièrement instable. A tel point que les travaux de remise en état de la paroi ont dû être interrompus. Difficile donc d’imaginer une réouverture de la route avant plusieurs semaines.
La vallée...