Une bosse au front et un doigt pincé. C’est ce qui est arrivé à une petite fille de cinq ans lors d’un trajet en bus entre l’école primaire de la ville et son quartier des Finettes. «Ma petite-fille et ses camarades restent debout. Le bus a freiné et elle a été projetée», nous a raconté sa grand-mère Marie Jeanne Grange. «Il manque cruellement de places assises dans les bus.». Un coup de gueule relayé par la mère de l’enfant sur Facebook, laquelle a été entendue par le directeur des écoles de Martigny, Patrice Moret. Conscient du problème, ce dernier annonce qu’un bus supplémentaire a été mis en circulation sur la ligne des Bonnes-Luites à la sortie des classes du matin. «C’est sur cette ligne et à ce moment-là que les bus sont les plus occupés, car les petits ne viennent pas à l’école l’après-midi.» La décision a été entérinée mardi soir par les autorités de la ville de Martigny lors de leur séance de conseil.
Une fréquentation aléatoire
Depuis fin 2017, les bus scolaires ont été remplacés par des bus urbains. Les élèves cohabitent ainsi avec les usagers réguliers des trois lignes de la ville. La commune a l’obligation de transporter gratuitement les enfants vivant à plus de trente minutes à pied de l’école ou à plus de 1,5 kilomètre. Les autres qui logent plus près ont la possibilité de souscrire un abonnement à prix préférentiel. «Il est donc difficile de contrôler la fréquentation des bus qui transportent des écoliers et des usagers. Celle-ci peut varier en fonction de la saison ou de la météo», détaille le directeur. «Nous restons donc à l’écoute des parents et des surveillants présents dans chaque bus pour, au besoin, adapter la situation.» Aucun changement n’interviendra sur les autres lignes de la ville.