Elle a été encaisseuse de primes pour une assurance, factrice à vélo entre la Bâtiaz et le sommet du Bourg à l’époque où le tram était en service à Martigny et vendeuse au Mercure, une enseigne aujourd’hui disparue sur l’avenue de la Gare: Emilie Minoia a soufflé hier 100 bougies sur son gâteau d’anniversaire.
Pensionnaire du Castel Notre-Dame depuis une année, elle a reçu à cette occasion la visite des autorités cantonale et communale représentées par le président du gouvernement Christophe Darbellay et la présidente de Martigny Anne-Laure Couchepin Vouilloz.
Née le 23 juillet 1920 à Fribourg, Emilie a vécu sur les hauts de Vevey avant de venir s’installer au coude du Rhône au début des années 30 en compagnie de sa sœur Aurélie et de sa maman Rosa qui épousa André Bagutti en secondes noces. Le couple a eu la joie de fêter la naissance de trois enfants, Solange, Walter et André, le fondateur du magasin d’articles de sport qui a toujours pignon sur rue, à Martigny.
Après un bref séjour au Tessin, Emilie est revenue au coude du Rhône pour entamer une vie active comme vendeuse et dame de réception dans un cabinet médical. En 1942, elle a uni sa destinée à celle de Jean Minoia, de sept ans son aîné. De ce mariage sont nés deux enfants, Jeanine et Michel.
La centenaire est en bonne santé. Hier, elle a dit son bonheur d’avoir pu habiter durant toutes ces années à Martigny, ville dont elle apprécie la sérénité et la joie de vivre de ses habitants.