Depuis samedi matin, un clou rouge d’un mètre septante s’érige devant la chapelle protestante de Martigny. Planté par l’association Patrimoine suisse, il doit permettre de sensibiliser tout un chacun à la thématique du patrimoine bâti et de sa sauvegarde. «Notre clou est placé à proximité immédiate d’édifices qui ont été restaurés ou qui ont fait l’objet d’une mise en valeur particulière», indique Magali Reichenbach, la présidente de la section valaisanne de Patrimoine suisse.
Des couleurs à profusion
A Martigny, ce sont les vitraux de Hans Erni – offerts par Léonard Gianadda à la paroisse protestante en 2013 – qui ont séduit l’association. La chapelle en compte dix-sept. «Ils convoquent nos émotions. A première vue, ce bâtiment peut paraître modeste, voire austère. Rien ne laisse soupçonner la profusion des couleurs qui animent son intérieur», a confié le pasteur Pierre Boismorand lors d’une allocution.
Un projet fédérateur
Le clou rouge restera à Martigny jusqu’au 7 avril. Il s’en ira ensuite du côté du couvent des capucins de Sion (ndlr : jusqu’au 21 avril), avant de parcourir quinze autres sites en Suisse romande d’ici au mois de novembre. En cette année européenne du patrimoine culturel, les sections cantonales de Patrimoine suisse ont en effet choisi d’unir leurs forces autour d’un même projet. «L'objectif premier est toujours de faire connaître ces différents lieux au grand public. Cette année, ce projet nous permet d’échanger, puis de découvrir d’autres édifices et monuments ailleurs en Romandie», déclare Magali Reichenbach.
Egalement présent lors de la cérémonie, Léonard Gianadda s’est dit «heureux» que le périple du clou rouge débute en terres martigneraines.