Gabriel Cajeux est arboriculteur à Fully. Dans la nuit de mardi à mercredi, il a vu une partie de son exploitation se faire littéralement souffler par la tempête Evi. Trois serres pour une superficie totale de 2000 mètres carrés y sont passées. «L’une d’entre elles s’est carrément envolée sous l’effet du vent. Elle a atterri 200 mètres plus loin. Sur le terrain où elle se trouvait initialement, il n’y a plus rien», explique le jeune agriculteur de 27 ans, dont l’exploitation avait déjà souffert du passage de la tempête Eleanor, deux semaines plus tôt.
Les serres dataient des années 90. Avant cet hiver, Gabriel Cajeux explique qu’elles n’avaient jamais subi de pareils dommages. «Ces infrastructures sont très solides. Elles sont fixées au sol par des arceaux métalliques, et leur structure est recouverte de toiles en plastique.»
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Au moins 120 000 francs de dégâts
L’étendue des dégâts, rien que pour les armatures, est estimée à 120'000 francs. Un montant auquel pourraient s’ajouter des frais de main d’œuvre, dans le cas où Gabriel Cajeux choisissait de tout reconstruire. «Fort heureusement, les serres étaient vides. Nous avions juste commencé à retravailler la terre en vue de la saison à venir.»
Les serres ont été complètement soufflées par la tempête. ©DR
Propriétaire de l’exploitation attenante à celle de Gabriel Cajeux, André-Claude Bruchez connaît lui aussi un hiver difficile. Entre les différentes intempéries survenues durant les mois de décembre et janvier, l’agriculteur spécialisé dans la production de légumes a perdu 8000 de ses 10'000 mètres carrés de serres.
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Tout sera rasé, puis remonté d’ici au mois de mars. De quoi retarder une partie de la production. «Nous n’avons d’autre choix que de composer avec les éléments. Heureusement, j’ai toujours appris à économiser. Je pourrai donc m’appuyer sur mes réserves en attendant que les affaires reprennent.»