Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les Bains de Saillon licencient plus de 120 personnes

Victimes d’un incendie, les Bains de Saillon doivent faire des économies. Une large partie de leur personnel se retrouve sans emploi.

20 mai 2021, 12:56
/ Màj. le 20 mai 2021 à 17:53
Les Bains de Saillon ont été frappés par un incendie et par la crise du coronavirus.

Le personnel des Bains de Saillon a appris la nouvelle ce jeudi matin: le groupe BOAS va licencier la majeure partie de son personnel. Entre 120 et 140 personnes sont concernées par cette décision, sur les 171 que compte l’établissement, annonce le groupe dans un communiqué.

Cette situation résulte de l’incendie qui s’est déclaré le jour de Noël 2020, dans un local technique du complexe des bains, en raison d’un court-circuit. Après avoir dû assainir les lieux, les travaux de réhabilitation de l’établissement vont débuter prochainement. Ils devraient durer dix-huit mois.

Des travaux plus longs que prévu

«Après l’incendie, nous pensions qu’on en aurait pour six à huit mois», déclare Dan Meyland, directeur général des Bains de Saillon. Raison pour laquelle le personnel a été gardé. Actuellement, comme la fermeture se prolonge, le groupe n’a plus la possibilité de maintenir les emplois.

Le groupe BOAS indique qu’il va essayer d’offrir d’autres possibilités de travail au personnel touché par cette décision, dans d’autres établissements qu’il gère.

La partie bains devrait rouvrir à la fin 2022. Par contre, le café Le Farinet va rouvrir «de façon imminente».

Le syndicat Unia indigné

Le syndicat Unia a réagi quelques minutes après l’annonce de ce licenciement collectif. Dans un communiqué, il indique ne pas comprendre la décision de l’employeur, car «la quasi-totalité du personnel des Bains de Saillon perçoit des indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT). Les Bains de Saillon peuvent en bénéficier jusqu’en août 2021.»

Dan Meylan explique: «Notre personnel bénéficie des RHT pour le Covid et non pour l’incendie. Si, comme on s’y attend, les restaurants peuvent rouvrir le 1er juin, le personnel de restauration ne bénéficiera plus de la RHT.»

De leur côté, les Syndicats chrétiens demandent la mise en place d’un plan social.

La fin de l’incertitude pour les employés

Une employée qui a assisté à la séance d’information jeudi matin fait preuve de compréhension par rapport à cette décision. «Je comprends qu’avec une ouverture à la fin 2022, il était difficile de garder tout le monde.»

Pour elle et ses collègues, cette annonce de licenciement met fin à une longue période d’incertitude, marquée par une situation financièrement difficile avec les RHT. «Pendant longtemps, nous n’avions que peu d’informations. Nous avons appris certains éléments à travers les médias. Aujourd’hui, les choses sont claires.» Reste à savoir pour qui la direction du groupe trouvera des emplois à l’interne et qui devra retrouver du job ailleurs.

Une perte pour la région

L’arrêt de l’activité des Bains ne prétérite pas uniquement les employés du complexe. Président de la commune, Charles-Henri Thurre indique que toute la commune souffre de cette situation. «Les Bains, ce sont 450 000 personnes de passage par an», rappelle-t-il. Ce flux de visiteurs profite aussi aux activités économiques du village.

Une suite complexe

Sur le plan financier, la situation est complexe pour les Bains. Les propriétaires sont toujours en discussion avec leurs assurances et avec les pouvoirs publics (pour la partie Covid) pour trouver une solution financière à cet incendie et à ses suites.

Ensuite, il faudra relancer une machine qui fonctionnait bien. «Après une si longue fermeture, nous devrons reconquérir notre clientèle lors de la réouverture», s’inquiète Dan Meylan.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias