Vos empreintes digitales, votre visage, vos yeux, votre voix, autant de paramètres biométriques qui ne peuvent que difficilement mentir. De plus en plus de systèmes de sécurité utilisent ces données ce qui, en 2014, avait incité l’institut de recherche Idiap à Martigny à ouvrir un centre unique consacré à ces recherches.
Devenu une référence mondiale en la matière, ce centre de biométrie, dirigé par le Dr Sébastien Marcel, vient de rentrer dans un cercle très fermé en devenant le troisième centre de certification en biométrie dans le monde. Les deux autres se trouvent aux Etats-Unis et en France.
«C’est une fierté et une reconnaissance autant pour notre travail que pour notre savoir-faire en la matière. Si nous avons obtenu cette certification grâce à notre réputation, elle confirme surtout que les investissements consentis à l’époque et les choix stratégiques étaient les bons», se réjouit Sébastien Marcel.
Quelles retombées pour l’Idiap?
Avec la démocratisation des nouvelles technologies, berner un système de reconnaissance biométrique est devenu plus accessible. Les fabricants doivent sans cesse parer ces attaques en imaginant des dispositifs plus sophistiqués. Dans cette course à la sécurisation, la certification des méthodes d’authentification est un enjeu crucial et les demandes sont en augmentation croissante.
Avec cette certification, le centre de biométrie de l’Idiap ne va donc pas manquer de sollicitations. «Nous en avons déjà eu. Pour l’Idiap, cela permettra de générer des revenus qui seront consacrés à rentabiliser les infrastructures mises en place, à poursuivre les recherches et aussi à indemniser les personnes qui viendront effectuer les tests biométriques.»
Sébastien Marcel profite de l’occasion pour lancer un appel aux volontaires désireux de tester l’efficacité des systèmes de reconnaissance biométrique. Les personnes intéressées peuvent le contacter directement par mail (sebastien.marcel@idiap.ch).
Un laboratoire créé à cet effet
La certification a été décernée par l’Alliance FIDO, le seul garant actuel de la fiabilité des systèmes de reconnaissance biométrique. «Le processus a nécessité plusieurs mois de travail. Un laboratoire de tests biométriques a été créé à cet effet. Il héberge le matériel d’acquisition des données, ainsi que les différents outils, tels les masques, pour tester les attaques contre ces systèmes», souligne le Dr Marcel.