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L’alpinisme a célébré son inscription à l’Unesco dans trois pays

L’inscription officielle de l’alpinisme au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco a été célébrée vendredi entre Orsières, Chamonix et Courmayeur.

13 déc. 2019, 17:00
Ce vendredi, à Orsières, la chorale des guides du Bas-Valais a animé la cérémonie d'inscription de l'alpinisme au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.

«Une belle journée hivernale pour célébrer l’alpinisme.» Comme l’a souligné la présidente du Club alpin suisse Françoise Jaquet, c’est avec une météo de circonstance que les porteurs de l’inscription de l’alpinisme au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco ont célébré vendredi l’événement confirmé mercredi soir à Bogotá.

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Animée par la chorale des guides du Bas-Valais, la journée festive a été lancée à Orsières par une cérémonie officielle organisée en collaboration avec la Société des Guides & Porteurs. Cette dernière, fondée en 1853, a été associée à l’événement car elle n’est rien de moins que la deuxième plus ancienne société de guides du monde, derrière la Compagnie de Chamonix, créée en 1821.

 

Joachim Rausis, président de la commune d’Orsières. © Keystone / Cyril Zingaro

Le président d’Orsières Joachim Rausis n’a d’ailleurs pas manqué de le rappeler, saluant également le travail réalisé par le Crepa (Centre régional d’études des régions alpines) pour défendre la candidature: «Il s’agit d’un événement de portée mondiale dont les retombées seront forcément positives dans nos régions à forte vocation touristique.»

Un engagement transfrontalier

Si ce sont les maires de Courmayeur et de Chamonix qui ont annoncé, en 2011, leur volonté de proposer la candidature de l’alpinisme à l’Unesco, la Suisse a rejoint l’Italie et la France en 2017. «L’engagement de la Suisse a fortement contribué au succès de la candidature», a souligné le Valdôtain Luigi Cortese, membre de l’équipe qui avait lancé le projet en 2006 déjà.

 

Isabelle Chassot, directrice de l’Office fédéral de la culture. © Keystone / Cyril Zingaro

Directrice de l’Office fédéral de la culture, Isabelle Chassot a également relevé l’aspect transfrontalier, avant d’évoquer la notion de l’immatériel: «L’alpinisme, c’est 200 ans d’histoire, avec un aspect immatériel important comme le partage des cultures, l’art fait de savoir et le savoir-faire. Il y a une éthique de l’alpiniste et on trouve dans cette discipline des valeurs humaines et spirituelles qui justifient largement cette inscription.»

Le début de l’histoire

«Nous avons atteint un sommet avec cette inscription, mais il ne s’agit pas d’une fin en soi. C’est, au contraire, le début d’une nouvelle histoire», a, pour sa part, affirmé le conseiller d’Etat Christophe Darbellay.

Il a rappelé quelques hauts faits, chargés d’émotion, de l’histoire de l’alpinisme et cité quelques figures reconnues, comme Michel Darbellay ou Yvette Vaucher, avant de parler de l’avenir: «Maintenant, il s’agit d’affronter les nouveaux problèmes qui menacent l’alpinisme, à l’exemple de l’impact du réchauffement climatique et de la judiciarisation croissante, avec des interdictions toujours plus fréquentes.»

 

Françoise Jaquet, présidente du Club alpin suisse. © Keystone / Cyril Zingaro

Françoise Jaquet a également parlé des démarches qu’il s’agit de lancer pour sauvegarder, défendre et développer l’alpinisme, avec comme souci premier de préserver le libre accès à la haute montagne pour tous les alpinistes. Et elle a rappelé le souci constant qu’ont les guides et le CAS de transmettre les savoirs et les connaissances, tout en assurant la formation de la relève.

Le monde de l’alpinisme a donc encore du pain sur la planche. Mais vendredi, l’heure était plutôt aux réjouissances. Après la cérémonie d’Orsières, les partenaires de l’opération se sont déplacés à Chamonix pour poursuivre la fête, puis à Courmayeur pour la conclure en beauté.

 

De gauche à droite, Yann Decorzant, directeur du Crepa, Françoise Jacquet, présidente du Club alpin suisse, Joachim Rausis, président de la commune d’Orsières, Christophe Darbellay, conseiller d’Etat du canton du Valais, Isabelle Chassot, directrice de l’Office fédéral de la culture, Pierre Mathey, Association suisse des guides de montagne, et Stéphane Michellod, ancien président de la Société des guides et porteurs d’Orsières, posent pour le photographe lors de la cérémonie d’inscription de l’alpinisme sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. © Keystone / Cyril Zingaro

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