Elle a le regard qui s’éclaire lorsqu’elle parle des défricheurs du rock Woodkid ou Archive. Elle vénère le jazz – elle a travaillé un temps à la promotion d’un club londonien. Elle avoue, dans un rire franc, «adorer la country». Elle parle de «riffs» de violon comme on le ferait d’un solo de guitare électrique.
Pourtant, à 43 ans, c’est bel et bien d’un festival de musique classique que Câline Yamakawa vient de reprendre la direction opérationnelle. «Ma vie, ça a toujours été la musique», dit-elle, comme pour expliquer des goûts musicaux dont l’éclatement n’a d’égale que la mixité des origines et des lieux. Belge par sa mère, japonaise par son père – «je suis moitié frite, moitié sushi», image-t-elle – Câline Yamakawa a «poussé des caisses d’instruments», travaillé comme régisseuse générale d’un festival de jazz, œuvré à New York comme attachée de presse, avant de lancer à Paris sa...