«C’était très impressionnant, mais finalement cela a vite été oublié». Vingt ans après l’avalanche de grande ampleur qui avait littéralement coupé en deux le village de Lourtier, Jean-Pierre Troillet s’en souvient avec sérénité. «Nous avons eu une chance inouïe puisqu’il n’y a eu aucune victime. Un vrai miracle en regard de la masse de neige qui a déferlé à travers le village.»
C’était le dimanche 21 février 1999, en fin de journée. Une avalanche de grande ampleur provenant du Bec-des-Rosses a débordé sur le pont reliant les deux parties du village et suivi la route principale, la remplissant jusqu’à la hauteur du toit des maisons. Aucun blessé, ni disparu, mais passablement de dégâts matériels avec dix-neuf voitures écrasées, quelques bâtiments, dont la laiterie, la salle de gymnastique et la chapelle, endommagés, et des pylônes électriques arrachés. A noter encore qu’aux Planches, sur les hauts du village, plusieurs granges et mayens...