Edouard Fellay ne briguera pas un nouveau mandat à la tête de l’exécutif local, a annoncé vendredi son parti. Un PDC qui dit «sa profonde gratitude pour l’intense travail accompli par un homme à l’esprit entrepreneurial, un excellent gestionnaire ayant contribué à la modernisation de la commune face aux besoins et défis générés par un développement démographique extraordinaire».
Qui va le remplacer à la tête de Fully à l’issue des élections communales 2020? Deux noms sont évoqués pour prendre la suite de celui qui fut président durant trois législatures et membre du Conseil pendant trois autres périodes.
«La fin d’un cycle»
«J’arrête, car nous arrivons à la fin d’un cycle au chapitre des réalisations et des finances», explique Edouard Fellay. «Avec des milliers d’habitants en plus, il a fallu repenser nos structures, notamment l’accueil de la petite enfance, l’école avec le CO, sans parler de l’administration locale et sa centaine de collaborateurs.»
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Edouard Fellay laissera une commune avec une dette par habitant de 1600 francs. «Elle n’a jamais été aussi basse et a permis de réduire la pression fiscale.» Mais cette pression reste importante. «C’est vrai, car l’aménagement de notre territoire coûte cher», admet-il.
La solution passera-t-elle par une fusion? «En l’état, ce n’est pas un sujet d’actualité avec une population de 9000 personnes, même s’il faut continuer à chercher des synergies.» Et à très long terme? «Ce serait avec Martigny. Mais on parle d’un horizon lointain.»
Préserver l’harmonie
Pour remplacer Edouard Fellay, les regards se tournent vers les deux élus sortants du PDC, parti qui compte trois des sept sièges. Caroline Ançay-Roduit et Emmanuel Carron sont disponibles pour la municipalité. Et la présidence? Tous deux ne font pas de commentaire à ce stade.
De son côté, Gérard Ançay indique que le PDC local qu’il dirige «revendiquera la présidence, s’il obtient à nouveau la majorité relative. C’est l’assemblée de parti qui choisira le ou la candidat(e).»
Plusieurs observateurs envisagent une bagarre entre les deux papables du PDC. «Ce ne sera pas le cas, car notre parti n’acceptera pas de tomber dans ce biais. Nous sommes parvenus à ramener la sérénité à Fully depuis vingt-quatre ans, ce n’est pas pour revenir en arrière», rassure Gérard Ançay.
Voie libre pour le PDC?
Ce dernier parle, par ailleurs, d’un PDC «désireux d’assumer son rôle de leader en harmonie avec les autres partis». Une concordance que le PLR, seul parti à occuper deux sièges (l’UDC et le MISE en détiennent chacun un) ne semble pas empressé d’attaquer.
En effet, alors que l’actuel vice-président Alain Mermoud n’a pas encore confirmé sa disponibilité pour une troisième législature, le président du PLR, Christophe Ançay, indique qu’«une candidature à la présidence n’est pas à l’ordre du jour, même s’il faudra attendre les résultats du premier tour pour se déterminer».