Lundi, c’est le grand départ. Sélectionné pour le Swiss Arctic Project, Antoine Carron (20 ans), de Fully, va passer trois semaines dans l’archipel du Svalbard. Il y accomplira une mission scientifique avec, en toile de fond, la problématique du réchauffement climatique.
«C’est peu dire que je me réjouis d’y aller. Je suis fin prêt et n’ai aucune appréhension particulière. Je suis bien équipé et je sais déjà que je n’aurai rien à craindre du froid puisque les températures moyennes à cette époque de l’année se situent entre -5°C et +5°C.»
Avec les quatre autres jeunes sélectionnés (trois Suisses allemandes et une Tessinoise), il s’est rendu jeudi à Zurich pour les ultimes préparatifs: «Nous avons dû apprendre à nous protéger aux attaques d’ours blanc, ce qui est obligatoire quand on part en mission dans cet archipel très fréquenté par cet animal du Nord. Mais j’espère, bien sûr, ne jamais en avoir besoin sur place. Et nous nous sommes aussi formés au pilotage d’un drone pour effectuer des prises de vues aériennes, ce qui n’aura rien d’évident à partir d’un bateau en mouvement.»
En étudiant le permafrost
Au Svalbard, ces jeunes aventuriers vont se déplacer de fjord en fjord, à bord du bateau d’expédition «MV San-Gottardo», pour étudier l’évolution du permafrost. «Dans l’idée de faire le lien entre le travail des scientifiques sur place et la vie de tous les jours en Suisse, nous allons faire nos propres expériences et tâcher d’expliquer les conséquences visibles du réchauffement climatique.»
Intéressé de près par un phénomène que plus personne ne peut nier, surtout pas en Valais, Antoine Carron est persuadé que tout un chacun peut contribuer à participer à la transition énergétique et climatique: «Je suis positif et ne désire surtout pas brandir un scénario catastrophe. Je pense que l’on peut améliorer les choses avec de simples habitudes à prendre au quotidien.»