Le premier mot qui s’échappe de la bouche de Christophe Berclaz est «nostalgie». La nostalgie de ces espaces immensément vastes et calmes. La nostalgie des éléments si puissants qu’ils rappellent l’homme à sa condition. A entendre ce guide de montagne et sauveteur de retour de sa quatrième expédition et son collègue Pierre-Yves Terrettaz qui a vécu sa première expérience sur la base Princess Elisabeth, on comprend vite que l’Antarctique ne laisse pas indifférent. «Soit on aime et c’est dangereusement bon, soit on déteste.» Deux mois chacun, ces deux professionnels du sauvetage en montagne ont assuré la sécurité des scientifiques gravitant autour de la station «zéro émission» fondée par le guide et explorateur belge Alain Hubert.
La station belge «zéro émission» Princess Elisabeth est posée sur un éperon rocheux au milieu de l'immensité glaciaire. De là, des équipes de scientifiques du monde entier partent en mission. ©IPF