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Aucun repreneur en vue pour le fort anti-char de Vernayaz

Aucun repreneur potentiel n'a profité de la visite organisée ce matin par la commune de Vernayaz pour manifester son intérêt à louer l'ouvrage anti-char, pourtant remarquable. Le fort est donc toujours à louer.

26 juil. 2013, 15:51
L'opération "portes ouvertes" au fort de Vernayaz n'a pas donné de résultat pour le moment. Aucun repreneur potentiel ne s'est présenté au portillon.

Le fort militaire de Vernayaz cherche toujours un nouveau locataire. La visite du site organisée ce matin même par la commune n’a en effet débouché sur aucune offre concrète de reprise. L’avis publié dans le Bulletin officiel n’avait pourtant pas manqué d’interpeller. La semaine passée, la commune de Vernayaz avait averti la population qu’elle était prête à mettre en location son fort militaire, «sous forme d’un droit de superficie ». Et qu’elle organisait à cet effet une vision locale.

Las, l’initiative pourtant originale n’a pas eu le don de mobiliser les foules. Seuls quatre curieux et les journalistes du Nouvelliste ont profité de cette journée «portes ouvertes» pour emboîter les pas de Charles-Henri Jacquier, le responsable des constructions au sein des Services techniques planains, et découvrir dans la fraîcheur des entrailles de la montagne d’authentiques trésors.

Légué par l’armée suisse à la commune de Vernayaz à la fin des années 90, l’ouvrage militaire regorge en effet de richesses, plutôt bien conservées compte tenu du fait que les lieux n’ont plus été occupés, ni entretenus depuis près de dix ans. A l’image de ce canon anti-char de 9 millimètres, conservé dans sa niche d’origine avec ses accessoires, outils et pièces de réseau. Ou encore ces postes de tir offrant une vue imprenable sur la plaine, pièces fortes de la «galerie moyenne », cette cuisine qui ne semble demander qu’à être réactivée.

Autant d'atouts qui pourraient lui permettre de vivre une seconde jeunesse comme musée par exemple? Selon plusieurs spécialistes, la commune de Vernayaz aura de la peine à trouver des exploitants. En raison des frais d’entretien conséquents pour maintenir l’ouvrage dans un bon état et lutter contre l’humidité, mais aussi de la configuration des lieux. Il y a beaucoup de marches – 250 en tout pour amener le visiteur du premier niveau aux cantonnements aménagés au troisième étage - ce qui risque bien de décourager nombre de visiteurs potentiels. Sans parler de l’accès plutôt dangereux, puisque le chemin qui conduit à la porte du fort depuis l’entrée des gorges du Trient longe la voie du chemin de fer du Martigny-Châtelard, notamment dans l’étroit tunnel de la Buvette. Si bien que l’avenir de cet ouvrage anti-char parait plutôt bouché.

L’offre de reprise demeure cependant d’actualité. Les personnes intéressées ont en effet jusqu’au 14 août prochain pour adresser «une demande motivée avec proposition de location annuelle», auprès de l’administration communale de Vernayaz.

Le fort est à découvrir en images dans notre galerie.

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