Au tea-room de Salvan, Jason boit son café avec un verre d’eau du robinet. Comme à son habitude. «La gérante m’a demandé si je voulais de l’eau en bouteille mais pour moi cette histoire d’arsenic ne change rien. Il s’agit simplement d’un nouveau chiffre, mais l’eau est restée la même.» Comme lui, beaucoup d’habitants rencontrés dans le village disent ne pas avoir modifié leur comportement depuis le 1er janvier. Depuis lors, l’eau contenant plus de 10 microgrammes d’arsenic par litre est considérée impropre à la consommation. Cette nouvelle norme recommandée par l’Organisation mondiale de la santé est cinq fois plus sévère que le taux toléré jusqu’alors, de 50 microgrammes par litre. Consommé sur une vie entière à haute dose, l’arsenic peut être cancérigène.
Depuis l’abaissement de cette valeur limite, les communes de la vallée du Trient ont le devoir de mettre de l’eau gratuitement à la disposition de leurs citoyens...