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Au chevet des tétras-lyres...

Un secteur de l'Arpille devient zone de tranquillité recommandée.

28 déc. 2013, 08:05
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Mecque des randonneurs - amateurs de peaux de phoque comme de raquettes à neige - le Mont de l'Arpille est désormais classé en zone de tranquillité recommandée. "Au contraire des zones de tranquillité légalisées - classement qui permet aux autorités d'amender les contrevenants - y pénétrer ne constitue pas une infraction" , précise d'emblée Didier Lugon-Moulin, garde-faune pour la région de Martigny. "On compte donc sur la responsabilité personnelle de chacun pour respecter la faune sauvage" .

Oiseaux dérangés

Et dans cette région des hauts de Ravoire, le représentant le plus emblématique de cette faune à préserver, c'est le tétras. "Nous venons de poser un panneau informatif à la hauteur de la buvette du Grizzli (proche du parking du réservoir) qui invite en effet le public à respecter les tétras!" Ce tétras-lyre ou petit coq de bruyère qui représente, aux yeux de Didier Lugon-Moulin, tout ce que notre faune a de plus précieux, mais aussi de plus fragile. " Il habite la limite supérieure de la forêt là où les conifères font place aux landes et aux pâturages. Pour survivre aux rigueurs de l'hiver, le tétras-lyre passe jusqu'à vingt heures par jour dans un igloo qu'il creuse lui-même. Il n'en sort qu'à l'aube et au crépuscule pour se nourrir d'aiguilles de résineux et de bourgeons" .

Cet oiseau n'arrive ainsi pas à constituer de réserves de graisse. "Les dérangements intempestifs et répétés provoqués par les randonneurs et les skieurs provoquent des envols répétés, coûteux en énergie qui l'affaiblissent et amenuisent ses chances de survie." Les spécialistes estiment ainsi qu'après avoir effectué deux envols, le tétras n'arrive ainsi plus à revenir au nid et meurt... D'où le message délivré par ce panneau posé sur les hauts de Ravoire: "Merci de ne pas pénétrer dans cette zone de refuge hivernal".

La nouvelle zone en question a été délimitée autour de l'Arpille, en dessous du Coeur et créée en raison du risque que la pratique des sports d'hiver fait peser sur la population de tétras. "En évitant de la traverser entre le 1er décembre et le 15 avril, tout randonneur peut contribuer à la sauvegarde de cet emblème de la biodiversité alpine", insiste Didier Lugon-Moulin, le porte-parole de cette action portée et financée par le canton et son Service de la chasse, de la pêche et de la faune, la Fédération valaisanne des sociétés de chasse et la Station ornithologique suisse (www.vogelwarte.ch).

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