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Vallée du Trient: 6 millions seront investis pour lutter contre l’arsenic dans l’eau

Confrontées depuis le 1er janvier à une teneur en arsenic supérieure aux nouvelles normes de l’OMS, les communes de la vallée du Trient présentent leurs solutions. Salvan doit investir 4 millions de francs, Finhaut 2 millions.

03 juin 2019, 15:11
Les communes de Finhaut et de Salvan sont les plus concernées par ce problème d'arsenic. Elles investiront respectivement 2 et 4 millions de francs pour rendre leur eau potable.

Voilà six mois que les communes de la vallée du Trient sont confrontées à un problème d’arsenic dans l’eau. En cause, une nouvelle norme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui considère que l’eau contenant plus de 10 microgrammes d’arsenic par litre est désormais impropre à la consommation, contre 50 microgrammes par le passé. L’abaissement de cette valeur limite contraint donc les communes de Finhaut, Salvan, Vernayaz et Collonges à prendre des mesures pour purifier leur eau.

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Salvan: 4 millions pour revoir le réseau d’eau

A Salvan, toutes les sources d’eau ne se valent pas. La commune a donc décidé d’augmenter les débits captés sur les sources saines pour approvisionner l’ensemble du territoire, tout en sortant du réseau les sources problématiques. «Cela implique d’importants travaux: de nouvelles conduites, de nouveaux locaux techniques, de nouveaux réservoirs», indique Florian Piasenta, président de la commune. Montant de l’investissement: plus de 4 millions de francs. Une somme colossale pour la commune aux comptes déficitaires depuis plusieurs années. Lors de la présentation du budget 2019 en décembre dernier, les autorités planifiaient uniquement 100 000 francs d’investissement pour les années à venir. «Pour ces travaux, la Société de turbinage des eaux de la vallée du Trient fera la banque», indique le président. La STEVT est détenue à parts égales entre les communes et la société SEIC. 

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Finhaut: un traitement à l’hydroxyde de fer

A Finhaut, les principales sources d’eau contiennent une teneur en arsenic supérieure à la norme. Si la commune avait envisagé de mélanger ses eaux avec celles du barrage d’Emosson, elle opte finalement pour un système d’adsorption par hydroxyde de fer. «C’est la solution la plus rapide à mettre en place et l’efficacité de cette technique est reconnue. Cela nous permettra de conserver notre indépendance dans la gestion de notre approvisionnement», commente Pascal May, président de Finhaut. Une petite usine de traitement sera ainsi mise en place aux Fontaines contre le réservoir d’eau principal, d’ici au printemps 2020. Le montant de l’investissement s’élève à 2 millions de francs. «Comme le poste de l’eau doit être autofinancé, nous devrons à terme installer des compteurs dans les maisons. Le système de taxe forfaitaire en vigueur actuellement sera abandonné.»

Vernayaz: une seule source encore problématique

Depuis le début de l’année, la commune mélange son eau avec celle de Martigny, ce qui rend l’eau distribuée sur le territoire de plaine (Vernayaz et Miéville) conforme aux exigences. Seul le hameau de Gueuroz est encore alimenté par la source de Vernayaz, contenant trop d’arsenic. La commune étudie la possibilité de se fournir en eau de Salvan ou de la plaine pour alimenter le village d’une cinquantaine d’habitations.

Collonges: le problème est réglé

Enfin à Collonges, la problématique est résolue. Depuis fin mai, le réseau est raccordé à la conduite intercommunale reliant Dorénaz à Evionnaz. La commune a profité des fouilles pour installer un câblage nécessaire au renouvellement de l’éclairage public pour un coût total de 500 000 francs. «En parallèle, nous étudions la possibilité, à long terme, de filtrer l’eau en provenance de nos propres sources», ajoute le président Fabrice Blanchut.

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