JEAN ROMAIN, ÉCRIVAIN philosophe
«L'ère des paradis fiscaux est désormais révolue» répète le choeur du G20 - qui s'y connaît en paradis - acoquiné avec les responsables de l'OCDE. La raison est simple: elle est «éthique», nous dit-on, on ne peut plus agir de la sorte au détriment de l'équité. En fait, la raison politique et économique est la seule raison qui vaille: il s'agit de démanteler notre système suisse de discrétion bancaire parce que, en temps de crise sévère, notre richesse fait saliver les requins, qui se ménagent entre eux. On nous toise, on lève le doigt, on fait les gros yeux, on dodeline de la tête, on en appelle à l'éthique (le mot est une sorte de passe-partout sans cesse convoqué et approuvé par les niais), mais ce qu'on fait jouer en l'occurrence n'est autre que la loi du plus fort.
L'élément déclencheur est, bien sûr, la méthode...