FRANÇOIS-XAVIER PUTALLAZ professeur
La rationalité instrumentale (scientifique et technique) a fini par confisquer l'usage de la raison humaine. A côté de beaux résultats obtenus (un natel est un bijou de rationalité), notre modernité tardive a recalé la question de la finalité aux strapontins des sentiments: au fond, on ne voit pas trop bien «pour quoi» changer de natel tous les six mois, si ce n'est pour répondre aux requêtes d'une logique techniciste et économique.
Le développement des moyens ayant vampirisé toute la rationalité, la question des fins fut totalement délaissée. Mais voici qu'elle réapparaît aujourd'hui au détour de la couche d'ozone, du Diagnostic préimplantatoire (DPI) ou des menaces sur l'environnement économique. Alors que faire?
Première attitude: le polythéisme des valeurs. La question des fins serait subjective et privée, comme «chacun la ressent». Mais ce relativisme inconsistant s'avère incapable de fonder une communauté.
Deuxième attitude: on traite de la fin à...