Le péril vieux

S ont partout. Je reviens de vacances dans le sud. Y z'étaient là, à 10 heures moins deux, devant la piscine, serviette à la main prêts à boîter le plus vite possible jusqu'aux trois transats disponibles. Des papis, des mamies, tout flétris de soleil, tout cramés parce qu'ils sont en vacances toute l'année, tout hollandais et tout allemands, des tout anglais tout rouges, aussi. Ils sont là avant toi, parce que le matin, ils n'arrivent pas à dormir. Trois-quatre heures au lit et ils font la truite sur la banquise. Alors ils se lèvent, ils poireautent devant la boulangerie. Quand tu grattes ta première bétchèrne (chais pas comment on dit "caca d'oeil" en français), ils ont déjà deux croissants et trois cafés dans le coffre. Le monde leur appartient et ils le prennent. Ils se permettent tout. Ils sont malpolis, ils t'engueulent parce que t'es un petit con de jeune,...