A moins de deux mois de l'échéance, présentée comme décisive, la campagne électorale se traîne, sans vigueur. Mer d'huile. Quelques éclairs de chaleur, idées baroques, stratégies de carnotzets ou complots de catacombes. La routine. A peine, ci et là, des brigades oranges de jeunes bourgeois qui s'essaient à la provocation, premiers émois d'un engagement civique! Rejouant mai 68, avec un demi-siècle de retard. Et qui devraient méditer ce bon mot du regretté député DC Pierrot Moren: révolutionnaire à 20 ans, capitaine des pompiers à 50 ans!
On s'attendait à mieux. Est-ce l'actualité du monde qui détourne les esprits: les révolutions arabes, le désastre de Fukushima et la sortie du nucléaire, la crise de l'euro et la culbute de la Grèce, de l'Espagne et du Portugal? Ou, à un degré plus bas, l'affaire Strauss-Kahn, les frasques de Berlusconi, les étrangetés du football romand? On s'attendait à mieux, car, si l'élection du...