Alors parlons net: Anders Behring Breivik, le tueur d'Oslo, n'est pas un chrétien combattant en guerre contre la décadence de la société norvégienne et l'islam qui progresse en Europe! Son itinéraire sanguinaire ne recoupe pas celui des fondamentalistes chrétiens; il affiche plutôt des liens clairs avec l'extrême-droite xénophobe.
Trop souvent, la religion est un vernis, une éternelle fausse excuse qui, chez les analystes des réseaux sociaux, sert à couvrir une absence de réflexion de fond. Dans le christianisme, rappelons-le, il y a autant de croyants de gauche, autant d'humanistes sincères, que de femmes et d'hommes attachés à certaines valeurs dites traditionnelles.
Même si le psychopathe d'Oslo se présente comme un croisé, un conservateur, un islamophobe et un antimarxiste (des éléments qu'on retrouve chez nombre de fondamentalistes chrétiens), il s'est tracé une histoire qui raconte tout le contraire. Depuis une douzaine d'années, il est en effet un militant discipliné du Parti...