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Des héros mal élevés

27 avr. 2009, 05:59

MICHÈLE PRALONG, codirectrice du Théâtre du Grütli à Genève

J'ai assisté à la lecture d'un chef-d'oeuvre de la littérature allemande: Berlin Alexanderplatz, dont une nouvelle et magnifique traduction signée Olivier Le Lay sort ces jours-ci chez Gallimard. C'est l'histoire de Franz Biberkopf. Cela se passe dans le Berlin populaire des années 20: l'auteur, Alfred Döblin, travaille une langue lyrique, heurtée, imagée, mêlant les sources, les sons, les registres. C'est d'une violence extrême. En écoutant la terrible description d'une scène où Franz cogne et cogne et cogne sur sa nouvelle compagne, je pensais à une chanson. Celle du rappeur français Orelsan qui fait polémique en ce moment: Sale Pute. Le délire cru, rageur, désespéré d'un type trompé par sa copine. Et qui vaut à son auteur des menaces de déprogrammation du Printemps de Bourges. Même malaise face aux deux textes, et surtout même constat: ce sont des fictions (le clip vidéo...

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