FRANÇOIS-XAVIER PUTALLAZ professeur
L'Occident a souvent fait preuve d'arrogance. Hier, avec les conquêtes coloniales, il spoliait les peuples en pillant leur sous-sol. Aujourd'hui, derrière sa technologie et son modèle économique, il exporte un triste matérialisme.
On ne s'est guère retenu de critiquer cet ethnocentrisme, du fait qu'il érigeait ses intérêts en règle pour juger les autres. Ce faisant, on se trompait de cible: on confondait les intérêts particuliers de notre région avec les valeurs universelles qui y sont nées: les droits de l'homme et la dignité des personnes. Autant les premiers sont critiquables, autant les seconds constituent une perle précieuse. Aujourd'hui, au lieu de corriger le particularisme de ses intérêts en le mesurant à l'authentique universalisme de ses valeurs, l'Occident est en train de basculer vers une critique cynique et généralisée de ce qui constitue son patrimoine universel (culture, droits et devoirs, religion, solidarité et esprit d'entreprise), pour épouser un...