C’est l’histoire de deux destins qui, à près d’un demi-siècle d’intervalle, partagent une même partition. Le compositeur Arthur Parchet, dont l’œuvre n’a pas trouvé son juste écho dans le Vieux-Pays, s’est éteint en 1946, à Saint-Maurice. Il repose aujourd’hui près du clocher de l’église de Vouvry, son village d’origine.
Septante-trois ans plus tard, Gaspard Vignon s’emploie à ressusciter le travail de celui qui a notamment été à la tête de l’Orchestre de l’Opéra de Berlin et professeur de composition à l’Académie de musique de Mannheim. «Son talent était reconnu en Allemagne», explique le Vouvryen. «Mais quand la guerre a éclaté en 1914, il a dû rentrer en Valais.»
Il tentera alors de diffuser sa vision de la musique, notamment au travers de l’enseignement du solfège, mais se heurtera à «un esprit de clocher encore fort en Valais». Autrement dit, on lui reproche sa sévérité et «des méthodes qui ne correspondent...