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Vers un Grand-Monthey en 2025?

Les municipalités de Collombey-Muraz et de Monthey ont choisi de poursuivre leur réflexion entamée voilà dix-huit mois concernant une éventuelle fusion dès 2025. Des ateliers citoyens seront organisés l'an prochain et un vote pourrait avoir lieu en automne 2021.

19 déc. 2018, 18:31
Stéphane Coppey (président de Monthey) et Yannick Buttet (président de Collombey-Muraz) sont convaincus des avantages qu'apporterait une fusion de leurs communes.
Les municipalités de Collombey-Muraz (9013 habitants) et de Monthey (17 654 habitants) s’étaient fixé fin 2018 pour décider de poursuivre ou non leur réflexion concernant une possible fusion de leurs communes. Elles ont tenu parole et leur réponse est… oui.
 

Sans la moindre once de surprise, les deux exécutifs ont choisi de poursuivre, à l’unanimité moins une abstention à Monthey, le début de leur cheminement commun. Les fiançailles sont donc lancées. Reste à inviter la population à y participer avant un éventuel mariage dès le 1er janvier 2025.

En collaboration avec le bureau Serec, le comité de pilotage, composé de quatre municipaux et des présidents du Conseil général, a effectué un état des lieux sur cinq thèmes: l’économie (notamment la fiscalité), les services à la population, les questions de société, la mobilité et l’aménagement du territoire et la gouvernance.

Créer un pôle régional important

Dans un premier temps, l’objectif consistait à déterminer les avantages et inconvénients d’un statu quo, d’un renforcement des collaborations intercommunales ou d’une fusion. «Le Copil a conclu qu’un renforcement des collaborations n’apporterait pas de plus-value significative», relèvent les présidents Yannick Buttet et Stéphane Coppey. «En revanche, une nouvelle commune créerait un pôle régional important avec des possibilités de développement économique, de prestations et de services.» De quoi davantage se positionner sur l’axe Sion - Lausanne - Genève.

Des questions en suspens 

La prochaine étape consistera à associer les Conseils généraux et la population, via des ateliers citoyens. «Il est indispensable d’écouter leurs suggestions et préoccupations et d’en tenir compte», précisent les présidents. Ce travail devrait s’achever en mai 2020, puis un rapport de fusion sera réalisé. A l’issue de ce processus, vers mai-juin 2021, les deux Conseils choisiront de faire voter ou non  la population sur la question.
 
Si les mentalités tendent à évoluer et les frontières physiques entre voisines disparaître, les élus n’en devront pas moins convaincre un pan important de la population. Parmi les sujets qui feront débat, les questions identitaires – notamment le nom de l’éventuelle nouvelle commune – la représentativité et les coûts d’une éventuelle fusion.
 
Après un préavis des législatifs, un vote populaire pourrait donc avoir lieu à l’automne 2021. «En cas de oui, nous pourrions imaginer qu’une nouvelle commune serait effective en janvier 2025», concluent nos interlocuteurs. Reste à savoir si la votation aurait lieu sur l’idée même d’une fusion ou sur un contrat en bonne et due forme. La question n’a pas été tranchée.
 
 
 
 
 
Collaborations tous azimuts
Les deux voisines œuvrent déjà en matière de police, de service des eaux, sur le plan des constructions et du service énergie et développement durable. Elles possèdent des lignes de bus communes et un foyer de jour. D’autres collaborations sont dans le pipeline: la caserne des pompiers, une promotion économique commune ou la future route de contournement. Fin 2016, les deux entités politiques présentaient un degré d’autofinancement identique (158%) et une imposition très similaire. De 4259 francs il y a deux ans, l’endettement net par habitant de Collombey-Muraz a, depuis, baissé de moitié pour approcher celui de Monthey (1855 francs). Seule différence significative, la fortune montheysanne était de 43 millions contre 15 pour Collombey-Muraz.
 
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