Pour Virginia Markus, coprésidente de l’association Co&xister qui a revendiqué l’action menée contre des halles de Micarna à Vernayaz, il y a un décalage entre le discours de l’entreprise et la réalité vécue par les animaux. «Ils sont entassés dans des hangars fermés, ils se battent et se chevauchent en permanence», dénonce-t-elle.
La militante s’appuie sur des images tournées, selon elle, dans les locaux chablaisiens de la société en avril dernier. «Les poules sont obèses, agressives et déplumées.» Les activistes ont «libéré» 24 volailles qu’ils ont réparties dans différentes familles gardées anonymes.
Halles aux normes
Virginia Markus le reconnaît, «les halles de Vernayaz respectent probablement les normes légales». Mais pour la coprésidente, le problème est ailleurs. «Les entreprises de la branche doivent se soumettre à des réglementations en matière de nourriture ou d’agencement des bâtiments, mais le bien-être et la sensibilité des animaux ne sont jamais pris en compte.»