A force d’entendre cette question récurrente, elle a développé une défense bien rodée. «Quand on me demande si c’est mon vrai nom ou celui que j’ai pris quand je suis devenue sœur, je montre ma carte d’identité. Parce que j’en ai marre qu’on pense que je suis une plouc et que je ne comprends pas ce qu’on me dit!» Racontant cette anecdote, Catherine Jérusalem esquisse une petite moue derrière laquelle on peut deviner l’ironie ou un brin de dépit. «Tous les noms de famille viennent d’un sobriquet, d’un métier ou d’un lieu.» Le sien appartient à la dernière catégorie. «Il remonte aux croisades. A l’époque, peu en revenaient. Un de mes ancêtres y est parvenu. Les gens ont dû commencer à l’appeler «celui de Jérusalem».
Ce patronyme lui a valu quelques mésaventures. «Rentrant du Togo en décembre dernier, période délicate en termes de sécurité, je...