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Tamoil: Chablair pas satisfait de l’accord

Chablair n’est pas entièrement satisfait de l’accord passé entre Tamoil Suisse SA et Collombey-Muraz rendu public mercredi. L’association veut un délai pour le démantèlement du site plus précis.

23 août 2018, 09:46
/ Màj. le 23 août 2018 à 16:46
La raffinerie de Collombey-le-Grand est arrêtée depuis avril 2015.

Chablair réagit à l’accord passé mercredi entre la commune de Collombey-Muraz et Tamoil Suisse SA (TSSA). Si l’association dit se réjouir de l’avancée dans le dossier, elle regrette qu’«aucun délai de démantèlement n’ait été fixé et qu’on ne parle que d’une date suggérée, à savoir fin 2019, si aucun repreneur ne se manifeste». Elle sera satisfaite «lorsque enfin un délai de démantèlement sera fixé par la commune de Collombey-Muraz». 

A lire aussi: Tamoil signe une garantie de 10 millions pour démanteler le site

«Un moyen d’exister» 

La réaction de Yannick Buttet, président de commune, ne se fait pas attendre: «On ne le fera pas. Nous n’avons aucune raison aujourd’hui de douter de TSSA, ni la légitimer d’ailleurs. De plus, un délai a été donné par Tamoil, puisqu’ils ont clairement dit que s’ils ne trouvaient pas de repreneur fin 2019, ils feraient les travaux eux-mêmes pour une durée de trois ans.»

 

Un délai a été donné par Tamoil, puisqu’ils ont clairement dit que s’ils ne trouvaient pas de repreneur fin 2019, ils feraient les travaux eux-mêmes pour une durée de trois ans."
Yannick Buttet, président de Collombey-Muraz

 

L’édile ajoute que cette communication est, à son sens, «un moyen pour Chablair de continuer d’exister. Mais c’est regrettable et ça n’aide pas à résoudre la problématique. Quant à la qualité de l’air, il n’y a actuellement plus de raffinage et une reprise des activités est très peu probable.» 

A noter que Chablair s’inquiète également de la pollution du site et prévoit de demander au service cantonal concerné le contenu du rapport d’assainissement que TSSA devrait lui fournir à la mi-octobre.

Concrétisation d’une loi cantonale

Pour rappel, cette garantie financière de dix millions a été rendue possible grâce à la «Lex Tamoil» adoptée par le Grand Conseil valaisan en automne 2015. Elle avait été validée dans la foulée de l’annonce de la fermeture du site collombeyroud et permet aux autorités d’ordonner à un exploitant une remise en état d’un site qui n’est plus exploité. Une garantie peut en outre être exigée pour couvrir les frais de démolition de constructions non utilisées. 

«A l’époque, l’annonce de la fermeture de Tamoil avait fait l’effet d’une bombe», lance le municipal PLR Alexis Turin. «C’est donc un soulagement de voir les choses évoluer dans ce sens. Et ce n’est pas tous les jours qu’une loi cantonale se concrétise de la sorte.»

Les autres partis politiques ont aussi réagi. Le PDC salue une «opération zéro risque pour la commune et un retour à une certaine sérénité». L’UDC évoque une «bonne nouvelle sur le principe mais attend de voir les coûts réels qui seront finalement engendrés». Un aspect financier qui inquiète également le PS qui souhaite «vérifier que le citoyen n’ait rien à dépenser pour nettoyer un site pollué par une entreprise privée».  

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