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Saint-Gingolph, chronique d’un échec politique

A la frontière franco-suisse, un village souffre en silence. Mais en balayant une seconde fois le budget communal, les Gingolais ont crié leur désarroi. Analyse d’un échec politique.

13 avr. 2019, 05:30
En parlant de sa commune, Werner Grange, président de Saint-Gingolph, évoque une crise politique sans précédent.

«Saint-Gingolph traverse une crise politique sans précédent.» En février dernier, quelques minutes avant le vote sur le budget, le président Werner Grange faisait l’aveu d’un collège brisé, comme une ultime tentative de pacifier une assemblée primaire aussi morcelée que son exécutif. En février dernier, quelques minutes avant le vote sur le budget, les Gingolais transpiraient la défiance.

Ce second refus, synonyme de perte d’autonomie communale, cristallise la rupture entre villageois et autorités. Si rare soit-il, le transfert du budget en mains du Conseil d’Etat semble aujourd’hui logique. C’est le fruit d’une législature jalonnée de démissions, de divisions et de projets avortés. Pour les uns, la faute revient à un président trop timoré ou à des élus peu affairés. Pour les autres, il faut blâmer une majorité réfractaire aux idées de leurs collègues. Pour tous, la collégialité fait défaut. Autrement dit, la défaite est plurielle.

Objectivement, il y a des dysfonctionnements...
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