«On commence à s’approcher du concret dans ce dossier.» C’est avec un sourire au coin des lèvres que le conseiller d’Etat en charge de la mobilité Jacques Melly a annoncé la mise à l’enquête du terminal rail-route de Monthey ce vendredi. Et le président de la ville de Monthey Stéphane Coppex de renchérir: «Cette étape était pour le moins attendue par la commune mais aussi l’ensemble de la région. Les prémisses du projet datent de 2002 et il a été réellement lancé en 2004.» Il prévoit la suppression de l’aire de transbordement Bertschi à la gare CFF et des infrastructures situées sur le site Gessimo (ex-Giovanola) au profit d’une nouvelle construction au sud du site chimique, soit en dehors de la zone urbaine.
Fluidification du trafic en ville
La réalisation permettra de changer le visage du quartier fortement densifié de la gare. «Cette dernière pourra être modernisée et la circulation autour de celle-ci complètement repensée, avec pour objectif d’y développer la mobilité douce», détaille le président de commune. L’entrée nord du site chimique sera définitivement condamnée. «Le trafic de poids lourds sera ainsi déplacé en dehors de la ville, via la sortie d’autoroute de Bex, puisqu’une route d’accès cantonale reliera le rond-point des Tardys à Massongex à la future entrée sud.»
L’aire de transbordement Bertschi à la gare CFF va être supprimée © Sacha Bittel
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Quatre voies de transferts seront construites le long de la voie du Tonkin entre le Pont Rouge et la route de l’Ile-aux-Bois. «Ainsi, aucun train de marchandises ne traversera un passage à niveau, contre deux actuellement», relève Stéphane Coppex, également président du conseil d’administration de la société spécialement créée Terminal Combiné Monthey SA (TCM). Le pont ferroviaire sur la Vièze sera remplacé et garantira l’écoulement de la rivière en cas de crue.
Espéré pour 2022
Selon l’agenda prévu, la mise en service du nouveau terminal rail-route devrait intervenir en 2022, permettant dans son sillage la réalisation du projet de sécurisation de l’AOMC qui comprend la mise en site propre du train entre Le Corbier à Collombey et la gare CFF de Monthey.
Estimée à 90 millions de francs, la facture sera assumée à 65% par la Confédération, 20% par le site chimique et 5% par la commune de Monthey, le canton et la société TCM détenue par la commune de Monthey (51%) et Syngenta (49%). «Ce dossier est à la hauteur de ce qu’on attend en termes de mobilité au XXIe siècle. Il s’inscrit parfaitement dans le concept 2040 du canton du Valais qui souhaite justement une plus grande complémentarité des modes de transports. Il s’agit d’un véritable dossier», conclut Jacques Melly.