C’est à l’ombre de la Maison Blanche, sur la pelouse verdoyante, que l’apprentissage prend racine. Ce mercredi matin, aucun homme ne garnit les rangs. Elles sont quinze à rejoindre les chaises orange disposées en cercle. Si l’objectif est commun, les horizons sont différents. Les participantes viennent de Turquie, d’Italie, du Kosovo, d’Erythrée, de Syrie, de République dominicaine, du Sri Lanka ou du Vietnam et sont toutes établies dans la région. Depuis plusieurs années ou quelques jours seulement.
D’emblée, les formatrices Suzanne Chabbey et Monique Colin trouvent les mots pour briser la glace. Des éclats de rire résonnent çà et là alors que des regards complices s’échangent. Les étudiantes du jour semblent à l’aise. «C’est une ambiance très détendue, mais ces séances exigent un gros travail de préparation. Il y a plusieurs scénarios possibles en fonction du nombre de participants (ndlr: les cours sont gratuits et sans inscription)», relève Sébastien Schafer,...