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Léman: le lac n’a plus été oxygéné en profondeur depuis 2012

Cette année, le brassage des eaux du Léman s’est effectué jusqu’à environ 135 mètres. N’ayant pas atteint les grandes profondeurs du lac, à plus de 300 mètres, les couches d’eaux profondes n’ont pas pu être réalimentées en oxygène. Ce qui n’est pas sans conséquence.

26 mars 2019, 12:23
Le Léman photographié en décembre 2012. Depuis cette année-là, le lac n'a plus été brassé - et donc oxygéné - en profondeur.

Chaque hiver, sous l’effet du refroidissement des températures et des vents, un brassage des eaux a lieu dans le Léman entre la surface et les profondeurs. Cette année, le mélange des eaux s’est effectué jusqu’à environ 135 mètres, communique ce mardi la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL). N’ayant pas atteint les grandes profondeurs du lac, à plus de 300 mètres, les couches d’eaux profondes n’ont pas pu être réalimentées en oxygène.

Une faible oxygénation favorise la libération du phosphore

En conséquence, le taux d’oxygène au fond du Léman reste faible et inférieur aux exigences fixées par l’Ordonnance suisse sur la protection des eaux. Le dernier brassage complet du Léman date de 2012 déjà.

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Ce faible taux comporte deux inconvénients principaux: il n’offre pas aux organismes un milieu de vie optimal et favorise la libération du phosphore piégé dans les sédiments. Or, explique la CIPEL, une augmentation des concentrations en phosphore dans les eaux n’est pas souhaitable.

Des efforts à faire pour limiter l’appauvrissement en oxygène

En effet, l’eutrophisation, mal dont souffrent de nombreux lacs, est due à un apport excessif de substances nutritives issues notamment d’activités humaines, en particulier du phosphore. Ce qui augmente la prolifération des algues. En fin de vie, ces algues se déposent sur les fonds du lac et se décomposent, un processus consommant de l’oxygène et participant alors à son déficit dans les eaux. «Les efforts pour réduire encore les apports en phosphore d’origine humaine doivent alors être poursuivis afin de limiter l’appauvrissement en oxygène du fond du Léman», estime la CIPEL.

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