La cérémonie de la pose de la première pierre a eu lieu mercredi, marquant ainsi le début officiel des travaux de construction de la nouvelle station d’épuration (step) de Collombey-Muraz.
Ce dossier a provoqué quelques vagues puisque Collombey-Muraz se distingue en construisant sa propre installation, alors qu’une dizaine d’autres communes chablaisiennes se relieront à une future step intercommunale, qui sera gérée par CIMO à Monthey. «Nous avions suspendu les travaux pour analyser cette solution, mais l’offre qui nous a été faite n’était pas intéressante», rappelle le président de la municipalité Yannick Buttet.
En d’autres termes, elle s’avérait trop onéreuse, surtout au niveau des frais d’exploitation. Le Conseil général a donc avalisé clairement, en octobre dernier, cette voie solitaire, qui coûtera environ 14,3 millions de francs à la commune. On notera que la suspension des travaux a provoqué une plus-value dont le montant exact n’a pas encore été chiffré.
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La question des micropolluants
Faire cavalier seul sur le dossier de la step pourrait-il être un obstacle dans le cadre de la fusion envisagée avec la voisine montheysanne? «Un projet de fusion ne s’arrête pas au traitement des eaux usées», rigole Yannick Buttet, qui ajoute que ce n’est pas forcément un mal d’avoir deux step, même sur le territoire d’une seule commune.
Collombey-Muraz aura donc sa step à la fin 2021. La nouvelle installation prendra alors le relais sur celle qui existe aujourd’hui et qui date de 1979. Moderne, la step version XXIe siècle sera dotée de panneaux solaires et produira de l’énergie renouvelable.
Par contre, elle ne traitera pas les micropolluants. «Nous respectons les normes légales et l’on pourra ajouter des filtres pour les micropolluants plus tard», commente le président. «Le traitement des micropolluants aurait renchéri la construction de plusieurs millions, sans que nous puissions être subventionnés par la Confédération et sans que la taxe de 9 francs par habitant tombe.»