Se dépasser. Voilà un trait de caractère qui a toujours distingué Jean Troillet. Sur terre, sur mer ou en montagne, le célèbre guide du val Ferret se plaît à repousser ses limites. Quitte à parfois se mettre en danger, même si l’homme prône plutôt l’acceptation de ses propres limites, en altitude comme ailleurs.
«Parfois, on flirte avec la ligne rouge, c’est vrai», avoue-t-il. «Ce fut mon cas lorsque j’ai gravi l’Everest avec Erhard Loretan en 1986. Durant 1 heure 30, on est restés là-haut, à contempler le paysage. A tel point qu’à un moment donné, je me suis dit que l’au-delà ne me faisait plus peur. Si on était restés trois heures de plus au sommet, on ne serait pas revenus. Heureusement, on s’est mis à rêver de notre prochain objectif, le K2, et on est redescendus.»
Himalayen hors pair
L’alpiniste de La Fouly (70 ans) compte à son palmarès...