PHILIPPE BARRAUD journaliste
Les Suisses sont-ils des consommateurs de pays pauvres, qui n'achètent qu'en fonction du prix le plus bas? On pourrait le croire, en entendant le discours officiel destiné à faire passer l'imbuvable Cassis de Dijon.
Ah! «L'îlot de cherté suisse», présenté comme une verrue au centre d'une Europe où le panier de la ménagère ne coûte quasiment rien! Il est dommage que nos ministres n'aillent jamais passer quelques jours à Rome ou à Londres, juste pour voir ce que coûte la vie dans ces îlots de prospérité et de prix prétendument bas: ils seraient contents de revenir en Suisse, pour retrouver des prix décents.
Il n'est pas choquant que dans certains secteurs les prix soient un peu plus élevés en Suisse: nos salaires représentent un multiple des salaires européens, compris entre deux fois et vingt fois selon les pays et les domaines d'activité. Il est donc logique qu'il...