Notre article de lundi dernier consacré au lancement de la saison des pommes a fait réagir sur les réseaux sociaux. Un point, particulièrement, a suscité des commentaires de la part des lecteurs du «Nouvelliste»: le surplus de la récolte 2018. Et plus précisément les 250 tonnes de fruits que le producteur martignerain Xavier Moret annonçait devoir détruire, faute d’avoir pu les écouler.
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Distribution gratuite dans les écoles, à des associations ou dans des hôpitaux, mise à disposition en self-service, ventes flash à très bas prix, transformation en jus ou compotes: vos propositions ont fusé pour éviter cette destruction – dont le coût, à charge du producteur, se monte à 30 francs la tonne.
Des idées «pleines de bon sens», a réagi vendredi Xavier Moret, qui s’empresse de remettre l’église au milieu du village. «Avant de détruire ces fruits, toute personne normalement constituée cherche une solution. Croyez-moi, si j’avais pu écouler ces pommes ne serait-ce qu’à 15 centimes le kilo à la cidrerie, je l’aurais fait.»
«On ne peut plus rien en faire»
«Mais on a vite constaté que la qualité de ces pommes s’était détériorée et qu’on ne pouvait plus rien en faire. Ces fruits sont depuis bientôt une année dans les frigos, à un moment la sénescence (ndlr: vieillissement) du fruit fait que ce n’est plus possible: les pommes sont brunes à l’intérieur.»
Et transformées? «La réglementation est très exigeante au niveau de la patuline; cette bactérie se développe avec la pourriture du fruit et rend le cidre impropre à la consommation», conclut Xavier Moret.