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Xavier Moret: «Ces pommes sont brunes à l’intérieur…»

Alors que la récolte 2019 a démarré, les producteurs valaisans n’ont pas fini de liquider les surplus de pommes de 2018. Le Martignerain Xavier Moret doit en détruire 250 tonnes. Il répond aux idées des lecteurs du «Nouvelliste» pour éviter cette destruction.

30 août 2019, 16:40
Les producteurs valaisans, dont Xavier Moret, n'ont pas fini de liquider les surplus de pommes de la récolte 2018.

Notre article de lundi dernier consacré au lancement de la saison des pommes a fait réagir sur les réseaux sociaux. Un point, particulièrement, a suscité des commentaires de la part des lecteurs du «Nouvelliste»: le surplus de la récolte 2018. Et plus précisément les 250 tonnes de fruits que le producteur martignerain Xavier Moret annonçait devoir détruire, faute d’avoir pu les écouler.

A lire aussi: Valais: la saison de la pomme est lancée dans la morosité

Distribution gratuite dans les écoles, à des associations ou dans des hôpitaux, mise à disposition en self-service, ventes flash à très bas prix, transformation en jus ou compotes: vos propositions ont fusé pour éviter cette destruction – dont le coût, à charge du producteur, se monte à 30 francs la tonne.

 

«Si j’avais pu écouler ces pommes, je l’aurais fait…»
Xavier Moret, agriculteur

 

Des idées «pleines de bon sens», a réagi vendredi Xavier Moret, qui s’empresse de remettre l’église au milieu du village. «Avant de détruire ces fruits, toute personne normalement constituée cherche une solution. Croyez-moi, si j’avais pu écouler ces pommes ne serait-ce qu’à 15 centimes le kilo à la cidrerie, je l’aurais fait.»

«On ne peut plus rien en faire»

«Mais on a vite constaté que la qualité de ces pommes s’était détériorée et qu’on ne pouvait plus rien en faire. Ces fruits sont depuis bientôt une année dans les frigos, à un moment la sénescence (ndlr: vieillissement) du fruit fait que ce n’est plus possible: les pommes sont brunes à l’intérieur.»

Et transformées? «La réglementation est très exigeante au niveau de la patuline; cette bactérie se développe avec la pourriture du fruit et rend le cidre impropre à la consommation», conclut Xavier Moret. 

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