A peine entré dans l’enceinte du salon Agrovina, notre regard est attiré par un chariot truffé de panneaux solaires, capteurs, vidéos et câblages en tout genre. Monté sur de grosses roues tout terrain, l’ORNI (car il ne vole pas) captive les badauds qui, tantôt les sourcils froncés, tantôt une main qui se gratte le crâne, observent ce curieux convive. En se rapprochant, un détail saute aux yeux: le robot est muni d’un sécateur. Derrière lui est mentionné sur un large kakémono: 1er prix du concours Agrovina, en première suisse. «Ha, ben j’aimerais bien le voir grimper un mur de vigne celui-là», s’écrie un visiteur.
La viticulture – et plus généralement l’agriculture – entretien avec la technologie une relation fusionnelle depuis des siècles. Chaque nouvelle technologie repousse l’ancienne. On pense à la bouteille qui détrôna le tonnelet, les pressoirs Vaslin électriques qui envoyèrent aux oubliettes les pressoirs verticaux à vis...