Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Violences domestiques: le Valais a encore beaucoup à faire

L’Etat du Valais a établi un catalogue de mesures à mettre en place pour faire face à la problématique des violences domestiques. Parmi les choses à améliorer, il y a l’accompagnement des victimes dans leur volonté de commencer une nouvelle vie.

19 juil. 2019, 12:00
Huit cents cas de violences domestiques sont signalés chaque année en Valais.

Cinq cents victimes de violence domestique sont enregistrées chaque année en Valais. Pour y faire face, le canton dispose d’une loi spécifique depuis janvier 2017. Le texte légal a été mis en place avec une enveloppe financière à la clé de plus d’un demi-million par an. Un montant qui comprend les soutiens financiers aux maisons d’accueil des victimes.

Pour aller plus loin, une feuille de route des mesures à mettre en place ou à poursuivre a été établie par l’Etat du Valais. Ce document vise aussi à répondre aux exigences d’une convention internationale ratifiée par la Suisse, la Convention d’Istanbul. Ce plan d’action a été rendu public vendredi.

Encore des lacunes à combler

Si le Valais a déjà progressé dans la prise en charge des situations de violences domestiques depuis 2017, il reste encore beaucoup à faire. Parmi les lacunes constatées en Valais, Isabelle Darbellay Métrailler, cheffe de l’Office cantonal de l’égalité et de la famille, met l’accent sur trois éléments.

«Héberger les victimes de violence qui s’enfuient de chez elles est une chose, mais ensuite il faut accompagner celles qui décident de quitter leur domicile pour qu’elles puissent commencer une nouvelle vie», explique Isabelle Darbellay Métrailler. Ce suivi va d’une aide financière à la recherche d’un nouveau job et d’un hébergement fixe.

Souvent les victimes de violences domestiques ne parlent pas, ne se plaignent pas; certaines ont même de la peine à voir elles-mêmes les limites entre des disputes «normales» et les violences intolérables. L’appel au secours passe ainsi par des personnes extérieures au cercle familial. «On s’aperçoit que si les personnes qui se retrouvent face à une victime ne sont pas formées, si elles ne savent pas où les orienter, elles ont tendance à fermer les yeux, ce qui est d’autant plus facile que la personne concernée ne leur parle pas vraiment.» Pour éviter de telles situations, tout un réseau social doit être formé à cette problématique.

Le Valais a aussi besoin d’un développement de la médecine légale, indique Isabelle Darbellay Métrailler. Les constats après les violences doivent pouvoir être posés par des médecins spécialisés pour une meilleure prise en compte dans le cadre des procédures judiciaires.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias