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Déductions des frais de crèche: le Valais devra attendre

Les députés valaisans disent oui au principe d'une augmentation des montants des frais de garde des enfants pouvant être déduits fiscalement. Mais la concrétisation de ce principe n'interviendra que dans quelques années.

15 nov. 2019, 15:04
Pour l'heure, le Valais reste le canton où le montant pouvant être déduit pour les frais de crèche est le plus bas de Suisse.

Le Valais est le canton qui permet la plus faible déduction fiscale pour les frais de garde des enfants. Cette situation pourrait changer à l’avenir. Le Grand Conseil a montré vendredi sa volonté en acceptant un postulat du PLR et une motion PDC allant dans ce sens.

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Mais cette modification n’entrera pas en vigueur immédiatement. Le principe a été accepté (86 voix contre 34), mais il faudra attendre la prochaine révision de la loi fiscale pour que la volonté exprimée devienne réalité. Certainement plusieurs années…

La plus faible déduction du pays

Actuellement, le contribuable valaisan qui doit placer son enfant à la crèche ou qui le fait garder par une maman de jour ne peut déduire que 3000 francs au maximum. Un montant qui est multiplié par le nombre d’enfants. Dans d’autres cantons, la déduction peut aller à plus de 20 000 francs et même à l’intégralité des frais effectifs dans le canton d’Uri.

Si la déduction était portée à 10 000 francs en Valais, il en coûterait 2,5 millions de francs au canton et 2,5 millions aux communes, a indiqué Fanny Darbellay (PDC).

Sylvie Masserey Anselin (PLR) a expliqué qu’une telle augmentation de déduction «est un moyen de lutter contre le manque de personnel et c’est un moyen de favoriser la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle».

La gauche dit non

L’Alliance de gauche s’est opposée à cette modification. Son chef de groupe, Emmanuel Amoos, présente ce genre de déductions comme «antisociales», car elles profitent plus aux hauts revenus, en raison de la progressivité fiscale. Christophe Claivaz (PLR) lui a rétorqué que les montants facturés par les crèches subventionnées augmentent avec le revenu.

De son côté, l’UDC est divisée sur cette question. Une partie du groupe aimerait que l’Etat soutienne aussi bien les parents qui font l’effort de garder leurs enfants à la maison que ceux qui les placent en crèche.

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