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Valaisans et Valdôtains unis pour valoriser la viande autochtone

Le Valais tire un bilan positif du projet Interreg «Eat Biodiversity» lancé il y a dix-huit mois par le val d’Aoste. Un nouveau souffle a ainsi pu être donné à la filière «Fleur d’Hérens, viande du Valais». Suisses et Italiens pourraient entreprendre d’autres collaborations pour valoriser les régions de montagne.

01 oct. 2019, 16:30
/ Màj. le 01 oct. 2019 à 17:30
Blaise Maître, collaborateur à l'Office de l'économie animale et Edi Henriet, directeur de l'Association régionale des éleveurs valdôtains ont dressé un bilan largement positif du projet Interreg «Eat Biodiverstiy» lancé il y a dix-huit mois.

Cousins du Valais et du val d’Aoste démontrent que l’union fait la force en agriculture, via le projet Interreg «Eat Biodiversity». Notre canton a surfé sur cette vague initiée de l’autre côté du Saint-Bernard pour donner un nouveau souffle à sa filière viande «Fleur d’Hérens», un label né en 2010.

Ainsi, le Service de l’agriculture a pris plusieurs mesures pour redynamiser ce secteur. «Mise en ligne d’une page dédiée sur le site internet de la Fédération suisse d’élevage de la race d’Hérens; création d’une plaquette distinctive pour les bouchers, les restaurateurs et les éleveurs concernés; mise à disposition d’articles promotionnels ou encore développement de produits nouveaux», énumère Blaise Maître, collaborateur à l’Office de l’économie animale.

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Valoriser les régions de montagne

Sur les 500 000 francs qu’a coûté ce projet Interreg, 100 000 francs ont été trouvés de ce côté-ci de la frontière. La Confédération, le Service de l’agriculture et le Service de l’économie, du tourisme et de l’innovation (SETI) ont apporté chacun 25 000 francs au pot commun. Avec cette participation, notre canton a pu s’investir activement dans une opération qui visait une transparence maximale pour les consommateurs en matière de traçabilité.

Côté valdôtain, l’objectif du projet était double. Avec d’une part la consolidation et l’augmentation du réseau de production et de vente de viande, avec plus de 45 acteurs impliqués. Et d’autre part, la mise en œuvre d’actions de promotion des races autochtones, comme les vaches pie noir ou rouge, les chèvres valdôtaines et les moutons Rosset.

Avenir transfrontalier?

Et Valaisans et Valdôtains n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin. «Le projet Interreg se poursuivra jusqu’en février 2020 avec comme vraisemblable point d’orgue la création d’un label commun intitulé «Terroirs», a annoncé ce mardi à la Foire du Valais Edi Henriet, directeur de l’Association régionale des éleveurs valdôtains. «Nous avons les mêmes races animales et cultures et des problèmes identiques au niveau de l’évolution de l’agriculture de montagne et de la gestion des grands prédateurs», explique Gérald Dayer, chef du Service de l’agriculture.

Logique donc qu’entre voisins, on désire trouver des solutions communes. L’avenir de la race d’Hérens – qui a perdu 15% de têtes ces cinq dernières années – pourrait ainsi être transfrontalier. Gérald Dayer veut y croire, en évoquant «un potentiel de collaborations génétiques pour les producteurs».

D’autres partenariats entre les deux régions sont appelés à se développer. Dans la foulée des combats de reines de l’Espace Mont-Blanc lancés il y a huit ans ou des échanges scolaires lancés l’an passé entre les lycées agricoles d’Aoste et l’Ecole d’agriculture de Châteauneuf.

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