Pour obtenir des informations sur une femme rencontrée virtuellement sur le web, un policier de la police cantonale valaisan a farfouillé illégalement dans une base de données du département fédéral de justice et police. Ce qui est totalement interdit pour un usage privé. Ce Bas-Valaisan vient d’être condamné.
Décembre dernier, ce quinquagénaire fait la connaissance d’une femme sur le site «petitesannonces.ch» Cette inconnue lui donne son prénom, son téléphone, son domicile.
Ce n’est pas assez pour notre policier qui se rend sur une base de données fédérales et cantonales, accessible de manière sécurisée par les polices suisses. On y trouve des programmes de recherches de personnes ou encore des données de cartes d’identité ou de passeport. Et dans le cas du policier valaisan, la photographie et le nom de famille de l’objet de sa convoitise.
Mais la femme, mise au courant de sa démarche, a déposé plainte. La justice valaisanne a infligé 20 jours-amendes avec sursis et 450 francs de frais au policier qui n’a pas divulgué ces informations à des tiers et n’avait pas l’intention de nuire à cette femme.
Il y a donc soustraction de données personnelles, mais pas violation du secret de fonction, ni abus d’autorité. De plus, le policer n’avait pas de casier judiciaire, il a exprimé ses regrets et se dit conscient que son comportement a terni l’image de la police cantonale.
«Une enquête disciplinaire a été ouverte suite à ce comportement inacceptable de la part d’un policier qui, jusqu’à ce jour, bénéficiait d’états de service irréprochables» indique le commandant de la police cantonale. Selon Christian Varone, «ce cas est fort heureusement unique dans l’histoire récente de la police cantonale.»